Cher manager ou chef d’entreprise, la santé mentale de l’équipe/entreprise n’est pas taboue
Comme manager ou employeur, il est primordial dans votre management et juridiquement obligatoire (Prévention des Risques Psycho-Sociaux ou RPS) de se préoccuper de la santé mentale de vos employés. Car les problèmes de santé mentale peuvent avoir un impact négatif sur la vie professionnelle et personnelle de tout un chacun. Les questions de santé mentale peuvent avoir des impacts dramatiques sur la vie des individus et des organisations.
N’oubliez pas que votre responsabilité peut-être engagée, c’est le côté obscur. Mais pensez également au côté clair : une entreprise dont les salariés sont épanouis, engagés, est plus performante !
Voici quelques étapes pour évaluer la santé mentale de l’équipe ou des équipes au travail :
- Prenez en compte les émotions : Prenez le temps de réfléchir à vos émotions et à leur intensité, aux émotions qui se manifestent dans les relations entre les personnes, en interne ou vis-à-vis de l’extérieur. Si vous êtes vous-même) ou que vous ressentez que vos équipes sont souvent triste, anxieuses, en colère ou frustré(e-s) au travail, cela peut être un signe que la santé mentale du groupe ou de certains individus est affectée.
- Analysez les comportements : Observez les comportements à l’œuvre et les habitudes au travail. Si vous constatez que les interactions sociales sont parfois évitées (réunions annulées, difficultés à engager le dialogue ou à aborder certains sujets), si vous constatez des cas d’isolement ou d’interruption de la relation ou si vous avez connaissance de comportements addictifs ou violents, cela peut également être un indicateur d’un problème de santé mentale interne à l’entreprise.
- Évaluez la performance : Analysez les performances et la productivité au travail, en laissant la parole librement à ceux qui ont besoin d’exprimer leurs frustrations devant des objectifs non atteints, ou bien des sujets ou dossiers qui font du sur-place. Si vous constatez des difficultés à se concentrer, à (faire) accomplir des tâches ou si vous avez des collaborateurs constamment fatigué(e-s), cela peut être un signe que certaines personnes ont besoin d’aide pour gérer leur santé mentale.
- Favorisez les échanges, encouragez d’en à quelqu’un : Chacun doit se préoccuper de sa santé mentale au travail, il est important d’en parler à un ami, à un membre de la famille ou à un professionnel de la santé mentale. Ils pourront offrir du soutien et des conseils pour aider à gérer votre situation. Le médecin du travail, les services de prévention de la mutuelle, sont d’excellents points d’appui en préventif comme en curatif, parlez-en à vos équipes !
Il est important de se rappeler que la santé mentale est tout aussi importante que la santé physique. Cette santé s’appuie sur plusieurs piliers : vie professionnelle, familiale, amicale. C’est sa nature multi-factorielle. Prendre soin de soi-même et de son équipe et chercher ou proposer de l’aide si nécessaire peut aider à prévenir les problèmes de santé mentale à long terme.
Nous aborderons prochainement cette question vue des employés/salariés.
➡️Ressources utiles pour la gestion de la santé mentale de l’équipe
Extrait de la page web du site de l’INRS suivante : https://www.inrs.fr/risques/epuisement-burnout/ce-qu-il-faut-retenir.html
Accidents et effets sur la santé
Les manifestations de l’épuisement professionnel, plus ou moins aigues, peuvent être d’ordre :
- émotionnel (sentiment de vide, d’impuissance, perte de confiance en soi, irritabilité, pessimisme, attitude « bureaucratique »…),
- cognitif (difficulté de concentration, indécision, difficultés à faire des opérations simples, altération de la qualité du travail…),
- physique (fatigue généralisée, maux de tête, de dos, tensions musculaires, troubles du sommeil,…)
- interpersonnel et comportemental (repli, isolement, agressivité, impulsivité, baisse de l’empathie, conduites addictives…)
- motivationnel et attitudinal (attitude négative envers le travail et les autres, désengagement,…)
La symptomatologie du burnout est de fait assez complexe, peu spécifique et peut évoluer vers la dépression ou l’anxiété.